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"Et quelquefois j'ai comme une grande idée"

Grumes sur la rivière, obstination dans les têtes, tendresse et sauvagerie tout autour.

Le lecteur français aura dû attendre 49 ans pour pouvoir lire, grâce à l’inspiré éditeur toulousain Monsieur Toussaint Louverture, la traduction du deuxième roman de Ken Kesey, mythique auteur de "Vol au-dessus d’un nid de coucou".
 Le long de la Wakonda, aux confins d’un Oregon du début des années 1960 que commencent à peine à agiter les soubresauts du rêve américain, la famille Stamper, avec sa devise "Ne cède jamais d’un pouce", incarne le rude idéal du bûcheron en lutte quotidienne et effroyable avec la puissance d’une nature à peine apprivoisée, encore apte à se défendre avec vigueur face aux assauts humains.

Lorsque les forestiers du district, pour protester contre les baisses de prix imposées par les grandes compagnies, entament une grève que les Stamper refusent de suivre, et que le fils cadet, étudiant dans l’Est, revient au bercail avec de secrètes intentions vengeresses, les ingrédients d’une tragédie, construite avec le soin retors et l’habileté langagière du meilleur Faulkner, sont rassemblés, prêts à donner tout son sens à ce "Et quelquefois j’ai comme une grande idée", phrase-titre extraite de "Goodnight Irene", sombre ballade de Leadbelly, qui se poursuit ainsi : "De sauter dans la rivière et de m’y noyer".

Un très grand roman américain, méritant de figurer parmi les quelques chefs d’œuvre qui résonnent en chacune et chacun longtemps après leur lecture.

Charybde 2 est l’un des cinq libraires de Charybde - 129 rue de Charenton 75012 Paris – www.charybde.fr.

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