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Wonderfool, la CNV en musique...

Les ingrédients de Wonderfool ? De la pop-électro sur les textes du fondateur de la Communication Non-Violente, Marshall Rosenberg. Rencontre d’un groupe de musiciens pour le moins... inventifs !



Certains connaissent peut-être le nom de Stephan Crestani, membre du groupe Blanc et formateur en Communication Non-Violente (CNV). « Oser la non-violence dans le monde d’aujourd’hui demande du courage et de l’inspiration. Heureusement, certains ont ouvert la voie, comme Ghandi, Luther King, Mandela et plusieurs autres… Moi, j’ai particulièrement été transformé par le travail de Marshall Rosenberg, le fondateur de la Communication Non-Violente. La CNV est une approche qui favorise des relations à la fois vraies et bienveillantes et qui a déjà permis la résolution de conflits au sein de couples, d’entreprises et même de communautés en guerre. » Lui-même auteur et interprète de chansons, le fondateur américain de la CNV a su inspirer au-delà du contenu même de sa pensée. Stephan a ainsi décidé à son tour de proposer une fusion entre CNV et musique.

« Tout a démarré par un petit air, que j’ai joué lors d’un stage CNV auquel je participais. Nous avons chanté et vécu un très beau moment de communion. Dès lors, le robinet de l’inspiration est resté ouvert et j’ai mis en musique une douzaine de textes. » Le décor conceptuel ainsi planté, tout reste à construire et à imaginer. Pour étoffer le projet, Stephan ne manque pas d’idées : organiser des ateliers dans les écoles, donner des concerts-échanges dans les prisons, danser dans des lieux publics… toujours pour y créer du lien. Et comme la fantaisie est tout autant convoquée que l’ambition, Stephan ose l’amalgame jusque dans le nom de baptême de l’aventure : ce sera Wonderfool !

Le musicien décide aussi de s’entourer pour en faire un projet collectif. Et c’est au sein même de l’écovillage que Stephan a co-fondé avec des amis, dans la commune d’Arrigas, qu’il trouve des compagnons de route. Le talent et la sensibilité de Ninka Nassif lui donnent en effet vite envie de lui proposer de rejoindre l’aventure. Ninka est danseuse depuis sa plus tendre enfance. Reconvertie à la musique après des problèmes de dos, elle s’épanouit aujourd’hui avec Ilhaam Project, un duo qui a parcouru les salles de concert et les festivals du monde entier. 

Nans Thomassey : « Je considère la chanson comme un ouvre-boite pour ouvrir les cœurs. »

Les deux premiers maillons de la chaîne Wonderfool étant assemblés, Stephan et Ninka s’accordent rapidement sur la volonté d’élargir le groupe. La démarche porte ses fruits et au fil des rencontres, Stephan invite dans la bande de nouvelles chanteuses, Chloé Monin et Charlotte Natsumi Crouzet, ainsi que la multi-instrumentiste Akemi Fujimori.

Nans Thomassey, réalisateur de la série documentaire "Nus et culottés" rejoint également le projet. Plutôt guitariste amateur et chanteur de table, il voit une réelle proximité entre ses films et Wonderfool : « J’ai tout de suite vu que nous parlions de la même chose, de la relation à l’autre, mais avec des médias différents. Et je considère la chanson comme un ouvre boite pour ouvrir les cœurs. J’ai toujours une guitare avec moi et je suis conscient du pouvoir de la musique pour créer de la rencontre. Ce qu’on peut faire autour d’une table ou autour d’un feu avec une guitare, on peut le faire à une beaucoup plus grande échelle avec ce projet ».

"It’s a wonderfull world", chantait Louis Armstrong, qui exprimait lui aussi la vision optimiste d’une humanité rassemblée, à l’écoute. Comme un clin d’œil, Wonderfool prolonge le propos et ajoute ses couplets, en une forme de défi à la modernité. 


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