Découvrez le MOOC (R)évolutions Locales pour s'engager collectivement sur son territoire
Recevoir des infos
Passez à l'action !

Vous êtes ici

Mettre en place un système de covoiturage


Face à la montée du prix de l'essence, les kilomètres d'embouteillages, la perte des liens sociaux, la pollution, le covoiturage est une alternative. Pourtant ce système n'a pas la côte : seuls 2 % des gens déclarent partager une voiture, alors que 70% des français utilisent leur véhicule personnel pour aller travailler.

Qu'est-ce que le covoiturage ?

Le covoiturage ne fait l'objet d'aucune définition officielle, ni de législation spécifique. Selon Séverine Millet, auteur de « La stratégie du Colibri » le covoiturage "a pour vocation de mettre en relation des personnes effectuant seules tout ou partie d'un trajet identique, afin qu'elles voyagent désormais à plusieurs. Ce système permet au final de diminuer le nombre de voitures en circulation pour un même déplacement".

Les trajets peuvent être de différentes natures, réguliers ou irréguliers : domicile-travail, domicile-université, domicile-supermarché, domicile-loisirs, domicile-gare, mais aussi trajets longues distances.

Pour les utilisateurs, les principaux atouts sont souvent le partage des frais de déplacement liés à la voiture et la convivialité du trajet effectué à plusieurs. C’est aussi et surtout un moyen de réduire son empreinte écologique.

On relève deux façons d'utiliser un véhicule en covoiturage :

  • utilisation à tour de rôle du véhicule de chacun des covoiturés, ainsi alternativement conducteurs et passagers
  • utilisation d'un seul véhicule et participation des passagers aux frais de déplacement (essence, péage, parking)


©Paygeek

Quel impact sur le territoire ?

Modèle actuelModèle proposé
PollutionRéduire son empreinte écologique
IndividualismeMutualisation
Dépendance vis-à-vis du pétrolePlus grande autonomie vis-à-vis du pétrole
Pertes de liens sociauxFavoriser les échanges entre citoyens

 

 

 

 


En mettant en place un système de covoiturage vous :

  • Favoriser les échanges entre citoyens car le partage d'un véhicule restaure une communication entre passagers qui n'existe pas dans les transports en commun.
  • Réduisez votre empreinte écologique car la mutualisation de la voiture permet de diminuer les gaz à effet de serre. En effet, le secteur des transports est le premier consommateur de produits pétroliers et constitue en France la première source d'émission de GES.
  • Vous faites des économies car vous mutualisez l'utilisation de la voiture, le coût des éventuels péages, des places de parking et surtout, de l'essence. Une économie non négligeable dans un contexte d'augmentation du prix du pétrole.

Comment monter un système de covoiturage ?

  1. Constituer un groupe d'automobilistes et de passagers. Vous pouvez, dans un premier temps, commencer à petite échelle en réunissant votre entourage (voisins, collègues, parents d'élèves, etc.).  Cependant, vous devez vous assurer qu'il y ait suffisamment de personnes car moins il y en a,  moins il y a de combinaisons possibles et cela ne permettra donc pas de répondre aux besoins des adhérents.
  2. Définir la façon d'utiliser un véhicule en covoiturage. En fonction des besoins des adhérents, il faudra savoir si l'utilisation se fera à tour de rôle de chacun des covoiturés ou si un seul véhicule sera utilisé avec la participation des passagers aux frais de déplacement.
  3. Mettre en place un système de mise en relation qui permettra une meilleure flexibilité, et par conséquent, la participation de nombreuses personnes. Celui-ci peut se faire sur un site Internet, par échanges de courriels ou SMS.
  4.  Réaliser une campagne de sensibilisation auprès des personnes concernées afin de vaincre les freins psychologiques du covoiturage et établir un lien de confiance.
  5. Déterminer les acteurs concernés et trouver les bons interlocuteurs. Le covoiturage peut se faire sans les responsables publics mais ils s'avèrent souvent très utiles. Il peut s'agir du maire, de la commune ou du département. Ils peuvent intervenir dans le projet de plusieurs manières : prise en charge des actions de sensibilisation, aide logistique ou encore prise en charge du covoiturage au même titre qu'un service de transport collectif.
  6. Définir le cadre juridique à la mise en place du covoiturage. Que vous soyez constitué en association ou non, il est conseillé d'entreprendre une action auprès des compagnies d'assureurs pour des contrats adaptés à ce type de transport. Mais le covoiturage n'entraîne pas de risques juridiques particuliers. L'organisateur de la mise en relation ne peut pas être tenu responsable en cas d'accident. Le conducteur et le passager sont soumis sensiblement aux mêmes engagements que pour un trajet hors-covoiturage. Les règles de fonctionnement se construisent autour d'une charte de bonne conduite, d'une identification des covoitureurs, du montant de la participation aux frais, etc.
     


Quelles sont les structures qui peuvent vous aider ?

Sites de mise en relation

https://www.mobicoop.fr/

www.covoiturage-France.fr

www.ecotrajet.com

www.idvroom.com

www.blablacar.fr

www.laroueverte.com
 

Ils l'ont fait !

"Lors des grèves de 95, sur le campus de l'université de Nanterre (Haut-de-Seine) les étudiants se sont spontanément organisés et ont mis en place un système de co-voiturage. Mais il s'est peu à peu épuisé avec le retour des transports en commun. Trois étudiants ont alors décidé d'instituer le co-voiturage en dehors de situations exceptionnelles. Le succès était au rendez-vous notamment grâce à la direction de l'université de Nanterre qui a réservé le parking universitaire aux covoitureurs. 13 ans après la création de l'association Voiture & co nous avons mis en place 8 plateformes. Mais malgré une connaissance généralisée de ce système, travailler la relation de confiance reste nécessaire car la voiture reste dans nos mentalités un espace privé dans lequel on ne fait pas rentrer n'importe qui."

Joël Gombin, responsable de Voiture&co Bougez Futé (Paris, Ile de France).